Rencontre inespérée

ce matin là, n'en pouvant plus d'attendre, et transgressant deux règles capitales, peut être même plus, je partis pour le territoire du clan de l'ombre, prétextant un voyage aux hautes pierres. règle douzoute et règle millionnième du code du guerrier : les guérisseurs et guérisseuses n'ont pas le droit d'aimer d'amour; personne n'a le droit de violer un territoire ennemi, sauf en cas de raison valable : l'amour m'aurait paru une raison valable si je n'avais pas été guérisseuse ! alors que j'arrivais près du chemin du tonnerre, je m'élançais sur la chaussée froide et dure, quand soudain un monstre arriva en rugissant. d'un bond, je rejoignis l'autre côté du chemin aux monstres, la peur me nouant le ventre. puis, je me laissais tomber, exténuée : j'avais bien cru que ma dernière heure avait sonnée, et je me laissais tomber sur le sol boueux et froid du territoire du clan de l'ombre. puis, je fermais les yeux, trop fatiguée pour rester éveillée plus longtemps : malgré mes sauts de cabri, mon endurance n'est pas très au point... avant de sombrer dans le sommeil, je sentis une odeur qui m'était familière et une silhouette connue s'avança vers moi.

J'étais choisis pour la patrouille, toujours en premier, les sens en alerte, nous nous approchions du chemin du tonnerre. A plat ventre, je fus le seul a voir une ombre grise familière. Mais oui ! C'était Rivière d'argent ! me disais-je. Je fis signe au guerrier qui m'accompagnait que je reviendrais. Elle était toujours aussi rayonnante, elle avait l'air d'avoir le souffle court, surement en traversant le chemin pensais-je . M'approchant doucement je mis mon museau tout près d'elle et murmura.

-Que nous vaut cette visite, jeune chatte inconnu ? disais-je avec une pointe d'amusement.

alors que le noir m'engloutissait, un contact sur mon museau me réveilla. sursautant, je reconnus plume de cendre.

-Que nous vaut cette visite, jeune chatte inconnu ?

je souris malgré moi, et je lui répondis :

-ce qui te vaut cette visite, c'est ma folie et mon amour, que je n'ai pas le droit de te donner...

je le léchais sur l'oreille pour lui prouver que je l'aimais vraiment, malgré l'interdiction.

"ce qui te vaut cette visite, c'est ma folie et mon amour, que je n'ai pas le droit de te donner..."

Il lui sourit et lui lécha la joue.

-Pourtant c'est toi qui l'a dit... Et puis, je n'ai que faire du regard des autres !

Il refit un sourire, elle risquait gros en alla jusqu’à son territoire et si quelqu'un d'autre que lui l'aurait trouvé, il n'imaginerait pas du tout ce qu'il lui arriverait.

-Tu as prit bien des risques sais-tu...

-Pourtant c'est toi qui l'a dit... Et puis, je n'ai que faire du regard des autres ! Tu as prit bien des risques sais-tu...

son regard tendre posé sur moi me rappelait tellement le regard protecteur de pelage d'ombre... pelage d'ombre avait donné sa vie pour moi, et je me souviendrais toujours de lui, mais il était temps pour moi de tourner la page...

-oui, j'ai pris des risques...

j'avais pris des risques, mais je donnerais n'importe quoi pour un regard du beau guerrier cendré... puis, prenant mon courage à deux pattes, je dis :

-quels risques courent les guérisseuses si elles ont des petits ?

"oui, j'ai pris des risques...quels risques courent les guérisseuses si elles ont des petits ?"

Penchant la tête par curiosité il demanda :

-Pourquoi demande tu ça ? Oui, il y a beaucoup de risques...

La question l'intriguai mais il resta calme toujours en regardant la guerrière toute aussi rayonnante.

-Pourquoi demande tu ça ? Oui, il y a beaucoup de risques...

je rougis sous mon long poil d'hiver. je n'aurais jamais du accepter d'être guérisseuse ! mais maintenant, il fallait que j'assume ! je répondis :

-d'accord... je n'aurais donc jamais de petits, je suppose...

moi qui ne rêvais que de ça depuis que j'étais petite ! c'en était trop, et je fondis en larmes silencieuses mais bien réelles, sous le regard de plume de cendre.

"d'accord... je n'aurais donc jamais de petits, je suppose..."

Elle fondu aussitôt en larmes, je m'en voulu de poser trop de question, me collant a elle, je lui lecha l'oreille et dit :

-Avant quand j'étais chaton on me disait, Tous les espoirs sont permis, tout reste possible
Le bonheur désormais te sembleras bientôt accessible... Sa parait idiot mais quand je déprime ou que je me sens mal je répète cette phrase...

je lui sourit et frottant a elle en ronronnant.

-Avant quand j'étais chaton on me disait, Tous les espoirs sont permis, tout reste possible
Le bonheur désormais te sembleras bientôt accessible... Sa parait idiot mais quand je déprime ou que je me sens mal je répète cette phrase...

mes larmes s'arrêtèrent et je tournais mes yeux verts pailletés d'étoiles vers le beau guerrier cendré : que voulait il dire par là ? qu'un jour, j'aurais peut être des petits ? je me blottis contre lui plus fort encore, et je fermais les yeux, me laissant bercer par son souffle chaud qui me caressait les moustaches. j'entendais son doux ronronnement tout près de moi, et je levais vers lui un regard rempli d'amour, de douceur et de tendresse.

Je vis la belle chatte grise me regardé les yeux remplie peu a peu de joie, elle semblait intrigué. Cette phrase n'était guère facile a comprendre mais elle était importante. En La regardant avec le regard un peu remplis de peur, m'appuyant une pas a l'autre je lui demanda en bredouillant :

-Certes, je me fiche du regard des autres mais si les chefs l'apprennent ?

J'étais de plus en plus inquiet, quel serait les sentences...

-Certes, je me fiche du regard des autres mais si les chefs l'apprennent ?

il avait raison, bien sur. mais de toute façon, les chefs l'apprendraient forcément un jour ou l'autre, et je voulais vivre ma vie comme je l'entendais.

-les chefs finissent toujours par l'apprendre... si j'étais guerrière, ce ne serait pas trop grave, mais là, guérisseuse... il faut que je demande l'avis du clan des étoiles ! et si on allait aux hautes pierres ? comme ça, je n'aurais pas trop menti à mon clan !

"les chefs finissent toujours par l'apprendre... si j'étais guerrière, ce ne serait pas trop grave, mais là, guérisseuse... il faut que je demande l'avis du clan des étoiles ! et si on allait aux hautes pierres ? comme ça, je n'aurais pas trop menti à mon clan !"

En hochant la tête, l’inquiétude disparaissait. Il remarqua quelque chose.

-Il faudra passé a travers le clan du vent... Il ne se demanderais pas pourquoi je t'accompagne ? disais-je .

-Il faudra passé a travers le clan du vent... Il ne se demanderais pas pourquoi je t'accompagne ?

décidément, il était le bon sens même ! mais j'avais absolument besoin de parler à ma défunte mère, savoir ce qu'elle en pensait.

-pour aller aux hautes pierres depuis votre territoire, il suffit de passer près du charnier et de traverser le chemin du tonnerre ensuite, pas besoin de traverser le territoire du clan du vent ! par contre, il faudra faire très attention aux rats...

-pour aller aux hautes pierres depuis votre territoire, il suffit de passer près du charnier et de traverser le chemin du tonnerre ensuite, pas besoin de traverser le territoire du clan du vent ! par contre, il faudra faire très attention aux rats...

J'hocha la tête, les rats était décidément le problème en vue.Ils pourraient blessé la chatte, j'hocha de nouveau la tête en avançant d'un pas décidé.

-Quand nous arriveront près de l'endroit ou sont les rats je passe devant ! Ils ne te toucheront pas un poil ! disais-je les prunelles en feu. ( prunelle en feu ? m'enfin bref... )

-Quand nous arriveront près de l'endroit ou sont les rats je passe devant ! Ils ne te toucheront pas un poil !

il avait les yeux tout brillants et l'air sincère. je rougis à nouveau, et j'hochais la tête en le devançant sur le chemin menant aux hautes pierres. qu'est ce que ce territoire est boueux ! pensais je.

[suite à la ferme abandonnée, si tu veux une attaque de rats, sinon, continue à la pierre de lune]